Dépose de baignoire : peut-on vraiment conserver sa plomberie existante ?

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Le 19 novembre 2025
Dépose de baignoire : peut-on vraiment conserver sa plomberie existante ?
60% des projets permettent de conserver la plomberie existante lors d'une dépose baignoire. Économisez 300-1000€ avec nos conseils

Saviez-vous que 60% des projets de remplacement de baignoire permettent de conserver la plomberie existante, générant ainsi une économie substantielle de 300€ à 1000€ ? Cette statistique encourageante cache néanmoins une réalité plus nuancée : la réutilisation de votre installation dépend de trois critères essentiels que tout propriétaire devrait connaître avant d'entamer des travaux. Chez Brico Service à Hénin-Beaumont, nous accompagnons depuis plus de 15 ans les habitants de la région dans leurs projets de rénovation complète de salle de bain, et cette question revient systématiquement lors des premières consultations.

Ce qu'il faut retenir :

  • Une évacuation de 40 mm suffit pour remplacer une baignoire par une douche classique, mais une douche à l'italienne exige 90 mm (capacité d'évacuation de 30-48 litres/minute minimum)
  • Exigez toujours une garantie décennale pour vos travaux de plomberie encastrée, obligatoire pendant 10 ans pour couvrir les dommages structurels
  • Réalisez systématiquement un test de pression (minimum 3 bars requis) et un contrôle d'étanchéité 24h avant travaux pour éviter 80% des surcoûts imprévus
  • Les personnes de 70 ans et plus peuvent bénéficier de l'aide MaPrimeAdapt' finançant jusqu'à 50% des travaux d'adaptation (plafond 22 000€ HT)

Diagnostic technique préalable : évaluer la compatibilité de votre installation

La première étape incontournable avant toute dépose de baignoire consiste à vérifier minutieusement la compatibilité technique de votre plomberie actuelle. Cette évaluation déterminera si vous pourrez économiser plusieurs centaines d'euros ou si des travaux supplémentaires s'imposent.

Les diamètres d'évacuation représentent le premier point de contrôle crucial. Selon le DTU 60.11, référence normative en matière de plomberie sanitaire, une baignoire nécessite une évacuation de 40 mm en diamètre intérieur, tandis qu'une douche classique se contente de 33 mm. Cette différence apparemment minime joue en votre faveur si vous remplacez votre baignoire par une douche traditionnelle : la plomberie existante sera parfaitement compatible (un tuyau de 40 mm évacuant 20-30 litres/minute dans des conditions optimales, largement suffisant pour une douche classique).

En revanche, l'installation d'une douche à l'italienne complexifie la donne. Ce type d'équipement moderne exige une bonde de 90 mm de diamètre pour garantir un débit d'évacuation suffisant, capable d'absorber 30 à 48 litres par minute. Sans cette capacité d'évacuation (qu'un diamètre de 50 mm ne peut offrir qu'en limite haute), l'eau stagnera dangereusement dans votre receveur.

Vérification des diamètres d'évacuation selon DTU 60.11

La pente réglementaire constitue un autre paramètre technique déterminant. Le DTU 60.11 impose une inclinaison minimale de 1 cm par mètre, mais l'expérience montre qu'une pente de 2 cm par mètre garantit un écoulement optimal. Pour une douche à l'italienne, cette exigence grimpe à 3 cm par mètre, particulièrement avec un revêtement de sol à relief. Il faut également respecter la vitesse d'évacuation réglementaire : entre 1 et 2 m/s selon le DTU 60.11, car un débit trop fort cause un désamorçage des siphons tandis qu'un débit trop faible mène au colmatage des tuyauteries.

Prenons l'exemple concret d'une salle de bain standard de 2,40 m x 3 m. Si votre évacuation actuelle présente une sortie horizontale avec seulement 1 cm de pente par mètre, l'installation d'une douche à l'italienne nécessitera obligatoirement des travaux de reprise pour créer la déclivité suffisante.

À noter : Pour une installation aux normes PMR (Personnes à Mobilité Réduite), la robinetterie doit être installée entre 90 cm et 130 cm du sol selon la norme NF P 99-611, et le receveur doit être sans ressaut (zéro marche) depuis le 1er janvier 2010 dans les constructions neuves. Ces adaptations peuvent nécessiter une reprise complète de votre plomberie existante.

État de vétusté et signes d'usure critique

L'âge de votre installation révèle souvent son état réel. Les canalisations de plus de 20 ans requièrent une inspection approfondie avant toute décision. Les matériaux ont des durées de vie théoriques bien établies : le cuivre résiste 70 à 80 ans, le laiton et l'acier galvanisé atteignent 80 à 100 ans, tandis que le PVC ne dépasse pas 25 à 40 ans.

Plusieurs signes d'alerte doivent vous interpeller immédiatement. Une eau décolorée sortant des robinets, souvent jaunâtre ou brunâtre, trahit une corrosion avancée des tuyaux en acier. Une basse pression persistante, malgré 3 bars au compteur général, indique des dépôts de calcaire réduisant le diamètre intérieur des canalisations. Les fuites récurrentes au niveau des raccords, même après réparations, signalent une fatigue généralisée du système.

Attention particulière aux matériaux dangereux : les tuyaux en plomb, présents dans 7,5 millions de logements construits avant 1949, doivent être remplacés impérativement pour respecter la réglementation européenne limitant à 10 mg/litre la teneur en plomb dans l'eau potable. Le polybutylène, utilisé dans les années 1970-1990, présente des risques de rupture brutale et doit être remplacé immédiatement quel que soit son âge pour des raisons de sécurité, même s'il semble en bon état apparent.

Adaptations nécessaires et estimation des coûts supplémentaires

Même avec une plomberie en bon état, certaines configurations imposent des modifications lors de la dépose de votre baignoire. Ces adaptations génèrent des surcoûts qu'il vaut mieux anticiper pour éviter les mauvaises surprises en cours de chantier.

Configurations imposant des modifications

Le déplacement des arrivées d'eau représente l'adaptation la plus fréquente. L'entraxe standard entre eau chaude et froide mesure 15 cm, mais un mitigeur thermostatique mural exige 110 cm entre les deux raccords. Ce décalage impose de reprendre entièrement les alimentations, générant un surcoût de 150€ à 400€ selon la complexité du chantier.

L'installation d'une douche à l'italienne avec évacuation verticale existante nécessite des travaux de décaissement du sol. Il faut créer une réservation suffisante pour intégrer la bonde extra-plate de 55 mm minimum, tout en respectant la pente d'évacuation. Ces travaux de maçonnerie alourdissent considérablement la facture finale.

La pression d'eau insuffisante constitue un autre piège courant. Si votre installation affiche moins de 3 bars, le fonctionnement correct d'une douche moderne n'est pas garanti. L'installation d'un surpresseur devient alors indispensable, représentant un investissement supplémentaire non négligeable.

Exemple concret : M. Dupont, propriétaire d'une maison des années 1960 à Courrières, souhaitait remplacer sa baignoire par une douche à l'italienne. Le diagnostic a révélé une évacuation de 40 mm avec seulement 0,8 cm de pente par mètre sur 2,5 mètres. Les travaux ont nécessité : création d'une nouvelle évacuation de 90 mm (380€), reprise de la pente sur toute la longueur avec décaissement du sol (650€), et déplacement des arrivées d'eau pour le mitigeur thermostatique (220€). Coût total des adaptations : 1250€ s'ajoutant au prix initial du remplacement.

Grille tarifaire des adaptations courantes

Les coûts de modification varient selon l'ampleur des travaux. Le remplacement des flexibles et raccords représente la dépense minimale : comptez 9€ à 30€ par flexible selon la qualité et la longueur. Les flexibles standards existent en filetages 12x17, 15x21 ou 20x27 mm, avec des longueurs de 15 cm à 1,50 m.

Les travaux de plomberie pour adaptation oscillent entre 300€ et 1000€ selon la complexité. Cette fourchette inclut le déplacement d'arrivées d'eau, la modification de l'évacuation, ou l'installation de nouveaux collecteurs. En région parisienne et dans les grandes villes comme Paris ou Lyon, majorez ces tarifs de 30 à 50% en raison des charges plus élevées (loyer de l'entreprise, salaires des employés).

  • Déplacement simple des arrivées d'eau : 150€ à 250€
  • Création d'une nouvelle évacuation : 200€ à 400€
  • Installation d'un surpresseur : 300€ à 600€
  • Reprise complète avec mise aux normes : 800€ à 1500€

Dans le cas extrême d'une plomberie vétuste nécessitant un remplacement complet, le budget minimal atteint 4000€. Cette somme inclut la dépose de l'ancienne installation, la fourniture et pose de nouveaux réseaux conformes aux normes actuelles.

Conseil fiscal : Profitez des taux de TVA réduits selon votre situation : 10% pour des travaux d'amélioration dans un logement de plus de 2 ans, 5,5% pour une rénovation énergétique (comme l'installation d'un chauffe-eau thermodynamique), mais attention au taux de 20% pour les équipements utilisant des combustibles fossiles depuis mars 2025.

Anticiper pour éviter les mauvaises surprises : la check-list du professionnel

L'expérience montre que les projets bien préparés évitent 80% des surcoûts imprévus. Voici la méthodologie professionnelle pour sécuriser votre projet de dépose baignoire et plomberie.

Commencez par des tests d'étanchéité rigoureux. Remplissez le fond de votre baignoire sur 5 cm et marquez précisément le niveau d'eau. Après 24 heures, toute baisse du niveau signale une fuite dans le circuit d'évacuation. Parallèlement, mesurez la pression d'eau avec un manomètre (disponible pour environ 20€ en magasin de bricolage) en fermant tous les robinets. Une pression inférieure à 3 bars compromet le bon fonctionnement d'une future douche. Effectuez également une relève rapide du compteur d'eau en début et fin de visite sans utilisation : tout écart signale une fuite cachée nécessitant une intervention avant les travaux principaux.

L'inspection visuelle lors de la dépose révèle l'état réel des canalisations. Les traces de rouille sur l'acier, la décoloration verdâtre du cuivre, ou l'impossibilité de serrer correctement les raccords constituent autant de signaux d'alarme. Vérifiez également l'absence de bruits anormaux (coups de bélier, sifflements) qui indiquent des problèmes de pression ou d'usure des joints. Pour les tuyaux encastrés ou enterrés, une inspection par caméra détecte les défauts invisibles : déformations, fissures, infiltrations ou contre-pentes problématiques.

Le diagnostic professionnel s'impose pour les installations de plus de 15 ans. Un plombier qualifié évalue l'ensemble du réseau, identifie les points faibles et chiffre précisément les adaptations nécessaires. Ce diagnostic représente un investissement de 150€ à 300€ qui peut vous éviter plusieurs milliers d'euros de mauvaises surprises. Assurez-vous que votre plombier dispose bien de la garantie décennale obligatoire, couvrant pendant 10 ans les dommages affectant la solidité ou rendant l'ouvrage impropre à sa destination.

Prévoyez systématiquement une marge de sécurité de 20% sur votre budget initial. Cette réserve couvre les imprévus techniques découverts en cours de chantier : raccords non standards, tuyaux fragilisés par le temps, ou nécessité de reprendre l'étanchéité. Les bouchons femelles adaptés (12x17, 15x21 ou 20x27 mm) doivent être disponibles dès le début des travaux pour obturer hermétiquement les arrivées d'eau pendant toute la durée du chantier. N'oubliez pas de protéger le sol avec un drap et de respecter un joint de dilatation de 3 à 5 mm entre le receveur et les murs, à combler ensuite avec du mastic polyuréthane.

La solution la plus économique reste de conserver l'emplacement initial de votre baignoire. Cette configuration minimise les reprises de plomberie et limite les travaux de carrelage. Si un déplacement s'avère nécessaire, privilégiez une distance minimale par rapport aux évacuations existantes pour réduire les coûts d'adaptation.

À noter : Les personnes âgées de 70 ans et plus, ou de 60-69 ans avec un GIR (Groupe Iso-Ressources), ou présentant un taux d'incapacité d'au moins 50%, peuvent bénéficier de l'aide MaPrimeAdapt'. Cette subvention finance 50% des travaux pour les ressources modestes (70% pour les très modestes) dans la limite de 22 000€ HT, incluant le remplacement de baignoire par douche sécurisée.

La rénovation d'une salle de bain représente un investissement conséquent, mais la possibilité de conserver votre plomberie existante peut alléger significativement la facture. Chez Brico Service, nous réalisons systématiquement un diagnostic complet avant d'établir notre devis, garantissant ainsi une transparence totale sur les travaux nécessaires. Notre expertise locale à Hénin-Beaumont nous permet d'anticiper les spécificités des installations de la région, qu'il s'agisse de maisons anciennes du bassin minier ou de constructions plus récentes. N'hésitez pas à nous solliciter pour une évaluation gratuite de votre projet : notre équipe déterminera avec précision si votre plomberie actuelle peut être conservée, vous évitant ainsi des dépenses inutiles tout en garantissant la pérennité de votre nouvelle installation.